tag:blogger.com,1999:blog-23750033.post1384769941870158708..comments2023-10-28T17:38:42.199+02:00Comments on AS UVAS NA SOLAINA: Marcos Valcárcel Lópezhttp://www.blogger.com/profile/01049968324831056411noreply@blogger.comBlogger2125tag:blogger.com,1999:blog-23750033.post-29823600249042224382008-11-04T09:19:00.000+01:002008-11-04T09:19:00.000+01:00O curioso do caso debe ser comprobarmos que o libr...O curioso do caso debe ser comprobarmos que o libro de Rivas (unha obra mestra, ao meu entender) probablemente sexa entendido fóra coma unha mostra de literatura española. Véxase nesta crítica de Le Monde (a pesar da mención no interior da reseña) cómo aparece citado o libro.<BR/><BR/><BR/>Les mots ne sont pas que des mots : ils sont le corps de la langue et celui de la littérature, sa chair, son sang, ses os - la vie elle-même. Rien d'aussi simple, rien d'aussi bouleversant. Et rien d'aussi radical : c'est à partir de ce principe que Manuel Rivas a construit tous ses livres, depuis En sauvage compagnie (éd. Métailié, 1997) et Le Crayon du charpentier (Gallimard, 1998), jusqu'à ce tourbillonnant Eclat dans l'abîme. Et c'est grâce à lui, sans doute, que le dernier roman de ce Galicien tout juste quinquagénaire (il est né à La Corogne, Espagne, en 1957) emporte beaucoup plus que le seul intérêt du lecteur, ou même son admiration : son émotion, son étonnement, son émerveillement, son plaisir.<BR/><BR/>Il faut pourtant consentir quelque effort pour entrer dans cet énorme livre qui navigue sans cesse au bord du "trop" : trop touffu, trop lyrique, trop puissant, trop sensible, trop virevoltant. Accepter de se plonger dans un maelström de tableaux, de personnages réels ou fictifs, de situations historiques et de scènes purement inventées. De perdre le fil, puis de le retrouver. De se laisser embarquer, presque en apnée, par un océan de mots et d'images, de dialogues fondus dans le corps du texte, d'exclamations, de noms propres. De s'agripper à la coque de ce gigantesque navire et de se laisser tirer, toutes voiles dehors, par des paragraphes pleins à craquer - qui pourraient être, aussi bien, des chansons, des poèmes en prose ou des partitions d'opéra. De suivre, avec délices, une écriture prodigieusement remuante, traversée de houle et de vagues, secouée par de brusques paquets de mer. En un mot, d'avoir le tournis, quand ce n'est pas le mal de mer.<BR/><BR/>Et finalement de se laisser emporter - comme dans les livres dont Rivas a fait le coeur de ce roman sous-titré "Mémoires d'un autodafé". Partant d'un épisode historique (l'immense brasier organisé par les phalangistes, militants profranquistes, sur le port de La Corogne, le 19 août 1936), l'écrivain bâtit un récit qui virevolte au rythme des pages échappées de ces flammes. Tous ses personnages sont liés, d'une manière ou d'une autre, aux ouvrages qui brûlent et qui, comme l'indique le titre espagnol, "brûlent mal" - donc s'envolent. Le récit les suit en zigzag, comme il accompagne les feuillets rescapés : de Vicente Curtis, l'ancien boxeur, à Samos, le Phalangiste, en passant par Santiago Casarès Quiroga, le père de Maria Casarès ("qui possédait la plus riche bibliothèque privée de toute la ville", au "12, de la rue Panadeiras") ou à Samantha, de "l'Académie de danse" et bien d'autres encore.<BR/><BR/>"J'écris comme un Charlot vagabond", sourit Manuel Rivas, pour définir le caractère faussement titubant de son texte. L'image vient naturellement, chez un homme pour qui la littérature n'est pas une abstraction. Plutôt, disons, une personne : "Les mots attendent d'être appelés, dit-il. Ils aiment la bouche des gens." Et encore : "Les mots sont une chose physique, comme les doigts, par exemple. La langue nous fait : on est constitués de chair, de sang et de mots." Manuel Rivas parle avec chaleur. C'est un homme un peu timide, le genre de grand type baraqué qui peut vous sortir la photo de sa mère (un cliché des années 1950, aux bords dentelés) après dix minutes de conversation, du flou dans les yeux. "La littérature a une bouche, qui peut apparaître dans des lieux insoupçonnés, une taverne, un berger. Pour moi, elle a eu des formes primitives, dont la première fut ma mère."<BR/><BR/>INFLUENCE MATERNELLE<BR/><BR/>Car de cette mère sortaient, à flot continu, des histoires et encore des histoires : "Elle parlait seule, surtout quand elle travaillait - et elle travaillait tout le temps, à transporter du lait", se souvient Manuel Rivas. "Elle menait des dialogues, faisait plusieurs voix, les unes après les autres, c'était très troublant et aussi très inquiétant : on aurait dit un cerf-volant livré au vent." Ce qu'il a identifié, bien plus tard, comme une affection psychiatrique, lui a laissé un héritage, pourtant : sa passion pour le récit. Manuel Rivas est quelqu'un qui raconte, qui digresse, qui ramifie, dans la vie comme dans son roman. Et qui, de fil en aiguille, élargit l'idée d'influence maternelle à la Galice, conçue par lui comme une "matrie" (par opposition à la "patrie" traditionnelle.)<BR/><BR/>Car sa terre et sa langue (dans laquelle il écrit, avant de s'autotraduire en castillan) sont omniprésentes dans ses livres. "Pour moi, explique-t-il, la langue est associée au corps des gens d'ici, à leur vie réelle, à la nature qui les environne. A toute une culture très rabelaisienne qui imprègne cette région." Il fait partie de ces écrivains qui prennent en charge l'histoire de leur pays - dans son cas, notamment, la guerre civile et les méfaits du franquisme, déjà présents dans de précédents romans. Brûler des livres, comme le firent les phalangistes, c'est menacer de tuer la langue, d'imposer un "silence ennemi".<BR/><BR/>L'évocation de cette violence fut tellement rude, qu'elle faillit l'arrêter dans l'écriture du livre : "Vers la moitié du texte, je n'en pouvais plus : cette histoire faisait surgir tellement d'horreurs que j'avais honte pour l'espèce humaine. Et puis je me suis souvenu d'un puits que mon père s'acharnait à creuser, sans jamais trouver d'eau. Alors j'ai continué, moi aussi." Au nom du père, de la mère et des mots qui, quand ils sont vraiment vivants, peuvent faire pièce aux pulsions de mort charriées par l'histoire.<BR/><BR/>L'ECLAT DANS L'ABÎME (LOS LIBROS ARDEN MAL) de Manuel Rivas. Traduit de l'espagnol par Serge Mestre. Gallimard, "Du monde entier", 678 p., 25 €.Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-23750033.post-28267121381223544442008-11-04T08:52:00.000+01:002008-11-04T08:52:00.000+01:00E mentres agardamos por esa homenaxe nacional boas...E mentres agardamos por esa homenaxe nacional boas son estas pequenas homenaxes. Dixen.Carloshttps://www.blogger.com/profile/09891449286533522076noreply@blogger.com